LE COLONEL S-H PARISOT NOUS A QUITTE

 

Le colonel S-H PARISOT nous quittait le 15 février 2010 dans sa 101éme année.

Né le 16 décembre  1909, il est issu d’une famille de militaires, grands serviteurs du pays. Il est formé à Saint-Cyr où il entre à 18 ans.  Benjamin et Secrétaire de la Promotion « Maréchal Gallieni » (1927 - 1929), il en fut aussi le dernier témoin.

 Il débute sa carrière comme sous-lieutenant à moins de 20 ans. Il choisit les Chasseurs Alpins où il devient lieutenant éclaireur au 24e BCA.

Puis, à sa demande lieutenant de la Légion Etrangère au 2ème REI où il reçoit le baptême du feu, en tant que chef de section en 1933 dans la Haut Atlas.

A son retour en France il est professeur de Géographie à St Cyr...

En avril mai 1940, il se bat en Norvège. A son retour au Havre, il combat « avec ses mulets les panzers allemands... » dira-t-il.

Prisonnier, il s'évade et gagne Vichy avec deux lieutenants, se fait affecter au Maroc où il retrouve le général BETHOUARD. Ce sera le début de 11 années dans les services spéciaux.

Après la guerre il remplit plusieurs missions à l'étranger. Attaché militaire à Bucarest, il échappe de peu à un attentat le visant, avant d'être expulsé.

Chef de corps à trois reprises : au 22ème BCA, en Kabylie, au 126ème R.l, et au 94ème R.l., le glorieux Régiment de « La Garde » de 1958 à 1960, il succède au colonel REVERDY. Il y célébrera à Kenchela, le 250ème anniversaire de la fondation du régiment. Et cinquante ans plus tard, cas unique dans l'histoire du régiment, un ancien chef de corps, aurait pu assister avec nous, au ЗООème anniversaire à Sissonne désormais gardien du Drapeau du 94ème R.I. et de la Salle d'Honneur.

Il est affecté en Allemagne en 1960. et est arrêté en avril 1962 du fait de son engagement en faveur de l'Algérie française. Ayant choisit la fidélité à ses convictions au moment de la fin de l'Algérie, et malgré l'intervention très élogieuse du généra! Weygand, il est durement sanctionné. Une brillante carrière est ainsi brisée.

Par la suite, il se reconverti dans le civil.

Au retrait du Président BRENMANN, le fils du Générai DETRIE qui lui succédera, sollicitera le Colonel PARISOT, un de ses vieux amis, pour être l'un des vice-présidents de l'Amicale de Paris. Il en sera avec le Colonel de CLERMONT-TONNERRE l'un des animateurs inlassables, tant aux Assemblées de Paris que de Bar-le-Duc.

Toujours disponible pour participer activement, en province, à la plupart des cérémonies en l'honneur  de « La Garde ».

Le 9 octobre 2003, Serge PARISOT, recevait enfin la cravate bien méritée de Commandeur de la Légion d'Honneur. Il était titulaire de 6 citations, de nombreuses décorations et Légionnaire d'Honneur de 1 ère classe.

Dans ses dernières années, et après ia publication de certains articles tendancieux, il avait craint que les Harkis du Régiment n'aient été abandonnés en 1962. Le capitaine NOUZILLE, ancien commandant de ia Harka №8 lui adressa son rapport, confirmant, qu'il avait bien sauvé les harkis et leurs familles, malgré les ordres reçus.

Le colonel PARISOT a voulu et obtenu qu'une plaque rappelant l'action de son ancien officier soit à l'honneur à la salle des souvenirs de la Garde à SISSONNE.

PS_Sur la photo: Le Colonel Serge PARISOT entouré du Colonel Pierre COLLARD et du Père CHABAUD   

 

Date de dernière mise à jour : 24/05/2022

Ajouter un commentaire

Anti-spam