LE 94°R.I. REPREND DU SERVICE EN ALGERIE

Journal de route de La "GARDE" en Algérie

Aigle noir

Le 94e durant la guerre d’Algérie

Le 1er novembre 1954, l’Algérie s’embrase : série d’attentats sanglants et assassinats de nombreux européens et musulmans selon la dénomination de l’époque.Le gouvernement décide l’envoi du contingent. 

Le régiment est recréé le 16 avril 1956 sur le camp de Sissonne, il sera déployé dans les Aurés et les Nemencha.

Face au besoin croissant de troupes nécessaires au quadrillage de l’Algérie, le colonel de Penfentenyo est chargé de préparer la montée en puissance du 94e régiment d’infanterie qui est reformé  à quatre bataillons, un état-major et une CCS. La troupe rassemblée au camp de Sissonne est composée majoritairement de « rappelés » lorrains, champ-ardennais, picards et normands. Ceux-ci seront progressivement libérés à partir du mois de novembre 1956.

En mai, après un long périple en trains militaires, puis la traversée de la Méditerranée en paquebots, les bataillons débarquent en Afrique du Nord (AFN) et vont s’implanter dans le sud du département de Constantine (ouest de Batna). Chaque bataillon est affecté à un secteur et occupe différents postes.

 

L embarquement vers l algerie

Embarquement maritime à Marseille pour l'Algérie (Photo de Michel Boursignère)

En tant qu’unité de secteur, la subordination du régiment est liée à son implantation : Zone du sud Constantinois (ZSC)

Corps d’armée de Constantine /21e division (division de Constantine)

Secteur de Khenchela (SP86966) + sous-secteur de Taberdga placés sous la responsabilité du 94e régiment d’infanterie.

A son arrivée en Algérie, le 94°RI  se déploie ainsi :

La répartition des unités du régiment à leur arrivée en 1956 doit permettre de contrôler l’immense territoire qui est placé sous la responsabilité du chef de corps, qui cumule la fonction de chef de secteur. A ce titre plusieurs unités présentes dans le secteur sont placées sous le commandement direct du 94.

L’état-major du régiment est situé à Khenchela (Aïn Mimoun) qui passe aux ordres du colonel Reverdy.
Celui-ci contribue grandement à forger un véritable esprit de corps en s’appuyant sur les traditions de « La Garde ».

En 1961 sous le commandement du Colonel LAVALLEE - Adjoint le Colonel de LIGNIVILLE

 Stationnée dans la ville de Kenchela, emplacement stratégique de la région, bâtie sur le bord de la face libre du plateau, une sorte de belvédère d'où l'on domine la vaste plaine de Rémila,

KENCHELA étant aux portes du massif de l'AURES, barrière montagneuse dans le prolongement des  hauts plateaux de l'ATLAS, où culmine le djébel  CHELIA (2308m)

Menant à l'Est vers la MESKIANA (60 km), au Nord vers AÏN BEIDA  (50 km), à l'Ouest BATNA (100 km) en passant par Edgard QUINET. Au Sud, le plateau se dénivelant brutalement vers la zone saharienne  est un élément de l'Atlas saharien du Constantinois, comportant le massif des NEMENCHAS menant vers BABAR et TABERDGA.

Où la route se scinde en deux branches, pour atteindre les parcours sahariens. L'une Nord Sud, par la vallée des Béni Barbar et Seiar, l'autre par Djellal et Khangat sidi Nadji.

Le 1er bataillon (formé à Nancy) se répartit entre Khenchela, Taberga et Tamza (postes Bouhamama, ferme Berthon). Le PC du bataillon se trouve à Bouhamama (à 50 kms de Khenchela).

Les lre et 2e compagnies sont réparties entre les postes de Bouhamama, Tabous, Aïn Mimoun et Sidi Ali.

Sous le commandement du capitaine Jean Regazzoni furent créées une « compagnie opérationnelle » à cinq sections, 10 GMC et 4 jeeps (avec les quatre sous-lieutenants Schneider, Pieson, Mellinger, Dallenconte) et une section Administrative Spécialisée (SAS) avec le lieutenant Prêtre qui organisa les écoles des douars de Tamza et Ensigha, renforcée des instituteurs (caporal-chef René Trébuchet, lieutenant Mellinger).

Les 3e et 4e compagnies restent aux ordres du chef de corps à Khenchela. La 3e compagnie à Tamagra, et à la ferme Berthon.

la 4e compagnie installée à la salle des fêtes de Khenchela.

Le 2e bataillon s’implante à Arris, à Aïn Tinn et à Oued Abiod avec les 5e et 6e compagnies.

Le 3e bataillon est réparti entre Khenchela et le quartier Edgar Quinet.

Le Ier décembre 1956, le régiment perd le 4e bataillon qui devient 18e régiment de chasseurs à cheval (RCC) à Fontaine Chaude.

Une autre partie du 4e bataillon rejoint le secteur de Batna pour renforcer  le 3e bataillon après le ler décembre 1956 à El Mahder.

Le régiment est implanté dans une zone difficile, favorable aux rebelles. Les postes sont isolés et parfois ravitaillés uniquement par hélicoptères ou parachutages. L’activité du régiment est intense. Il participe à de nombreuses opérations de maintien de l’ordre dans le djebel. Protection d’axes routiers, patrouilles, embuscades et travaux divers. Il contrôle et assiste la population.

Sources : monographie écrite par Jean Regazzoni, « Avec une compagnie de rappelés dans les Aurès-Nemencha » (Imprimerie Hélio Service Nancy février 2002).

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Date de dernière mise à jour : 25/01/2024

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