L'HOMMAGE du PRESIDENT et d'André BOUMARD FAIT A UN AMI

En quelques lignes et avec une profonde émotion, je vais retracer la vie d’un de nos grands blessés de la guerre d’Algérie, Gilbert LANDRY décédé le 7 janvier 2016.

Dès sa naissance en 1936 à Paris 18ème, il est placé à la DASS où il passe une jeunesse des plus chaotique et sans amour. Pour ses 20 ans ce sera le départ pour l’Algérie. Là, dans ce massif des Aurès, le sort continue de s’acharner. Le 19 juillet 1957, une mine explose au passage de son véhicule, ses camarades sont tués et lui grièvement blessé. Le retour en métropole, à l’hôpital du Val de Grâce, les centres de rééducation. Les blessures qui lui paralysent le bras et les éclats dans le corps seront son quotidien.

La chance a décidé de lui sourire et c’est dame bonheur qui vient frapper à sa porte. Il rencontre à Paris Maryvonne avec qui il fonde un foyer et c’est au milieu d’une famille unie et heureuse qu’il poursuivra son chemin de vie.

Au revoir Gilbert, tu nous accompagneras encore au cours de nos rassemblements.

Bernard COVERON

Son ami André BOUMARD lui a rendu hommage en l’église de BREAL SOUS MONTFORT avec dépôt d’une gerbe au nom de l’Amicale.  

Gilbert

Je suis venu dans cette église de Bréal sous Montfort (35) représenter les anciens combattants du 94 R.I. aux funérailles de  Gilbert. Gilbert était pour nous un ami, un camarade. Nous étions liés depuis plusieurs années, une amitié sans faille, forgée et entretenue dans le contexte de la guerre d’Algérie. C’est à Foum Toub, poste situé dans les Aurès meurtriers du Sud Constantinois, que Gilbert fut incorporé à la 7ème Cie, 2ème Bataillon.

Comme nous tous, loin de nos familles, fatigués par les opérations, l’isolement, les heures difficiles, un camarade qui tombait et qui ne se relevait pas. Gilbert l’a vécu : parti avec un groupe, sur une piste leur camion fut pulvérisé par une mine. Gilbert aurait pu être de ceux qui ne se sont pas relevé et il y en a eu plusieurs. Rapatrié en urgence dans un hôpital parisien, il y fut soigné, opéré ; que de souffrances endurées. Avec son sérieux handicap,  pas question de retourner à Foum Toub (X1), dans les Aurès. Le 94 R.I. perdra près de 150 hommes.

C’est lors des rassemblements que nous organisons chaque année que Gilbert et son épouse Maryvonne sont venus nous rejoindre. Nous croyions que jamais l’on pourrait nous séparer et bien non ! Il faut se résigner, nous ne sommes que de passage sur Terre et voilà qu’aujourd’hui c’est Gilbert qui nous quitte malgré son dernier combat contre la maladie et la ferme conviction de gagner cette ultime épreuve.

Gilbert, au nom de tous les anciens du 94 R.I., nous te disons au revoir Toi qui étais pour nous un ami, un camarade ; tu resteras toujours dans nos pensées.

Au nom de tous les camarades du 94 R.I., nous présentons à Toi Maryvonne et à toute ta famille nos sincères condoléances et t’assurons de toute notre sympathie et de notre profonde amitié.

(X1) Gilbert avait obtenu : la médaille militaire, la croix de la valeur militaire avec palme, la médaille des blessés, la médaille du combattant et enfin la médaille commémorative et du djebel.               

André BOUMARD

 

Date de dernière mise à jour : 24/05/2022

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