Le 94e R.I. EN LORRAINE

    

Premières passes d’armes en Lorraine

Le 94e fut mis en alerte le 22 août 1939 et, avec la moitié des effectifs sous les ordres du colonel Conquet, se déploya en couverture dans la région de Bmlange-Landroff-Adelange jusqu’à l’arrivée de tout l’effectif mobilisé. Au sein de la 42e division, il servait sous les ordres du général de la Porte du Theil, aux côtés des 80e et 151e régiments d’infanterie, du 37e groupe de reconnaissance divisionnaire, et du 61e /261e RAD (régiment d’artillerie divisionnaire). Le 27 août, le lieutenant-colonel Grégy prit le comman­dement du régiment alors que les travaux défensifs étaient menés dans la région de Boustroff.

Le 2 septembre, lendemain de la déclaration de guerre, le régiment était envoyé dans la forêt de la Warndt puis se porta dans la région de Brettnach-Velving en vue de se préparer à l’offensive en Sarre. Durant le mois de septembre l’idée même d’offensive fut progressivement abandonnée tandis que le régiment essuyait ses premières pertes lors de fréquentes patrouilles. Le 13 novembre, le régiment termina la relève du 334e dans le sous-secteur de Buding qu’il fallut organiser et aménager défensivement jusqu’au mois de décembre. Après plusieurs mois en ligne, le début de l’année 1940 fut consacré à l’instruction dans la région de Pont-à-Mousson. Le 29 mars, le régiment remonta en ligne dans le secteur de Tromborn où il releva le 24e RI.

Jusqu’au 25 avril, le 2e bataillon fut régulièrement opposé à des reconnaissances ennemies, et employa activement ses groupes francs dans des embuscades meurtrières pendant que les autres bataillons organisaient la défense dans la profondeur. Les premiers jours de l’offensive générale allemande furent une succession de combats de rencontres, de reconnaissances de part et d’autres et de tirs d’artillerie sur nos positions. Le 12 mai, le général Keller arrivant de Syrie, prit le commandement de la division. Le 15 mai, tous les avant-postes au contact résistèrent vigoureuse­ment mais plusieurs furent réduits par l’artillerie ennemie. Après avoir infligé des pertes importantes aux Allemands, ordre fut donné de replier les postes avancés vers la ligne de recueil à nouveau au contact dès le 16.

Défense de Reims

 - Le 17 mai, la 42e division fut retirée du front, puis transportée par camions dans la région ouest de Reims, où il allait être engagé totalement dans la défense de l’Aisne et de la Vesle entre Pontavert et Berry-au- bac. Les opérations de relève du 1er bataillon se déroulèrent dans la nuit du 19 au 20 mai contact des éléments de reconnaissance ennemis.

 Le lendemain, les assauts redoublèrent d’intensité jusqu’à la conquête des ponts sur l’Aisne ; mais au 21 ne parvenant à exploiter vers le sud et écrasés par notre artillerie, les Allemands laissèrent les ponts sur le canal aux mains du 94. Les pertes du régiment (trois officiers et vingt gradés et soldats tués et blessés) furent relativement faibles car les positions avaient été bien enterrées.

 - Du 22 au 27 juillet, des échanges de tirs d’artillerie et d’infanterie ponctuèrent l’organisation du front. L’ordre fut donné de détruire les ponts sur l’Aisne. Dans la nuit du 27 au 28, un détachement mixte de la 2e compagnie et de sapeurs aux ordres du capitaine Mansuy s’empara du pont de Berry-au-bae après une courte préparation d’artillerie sur les postes ennemis. Le pont fut détruit et aucune perte ne fut à déplorer.

 - Le lendemain, le sous-lieutenant Swettloff à la tête d’un détachement mixte de la 1re compagnie renouvela la même mission sur le pont de Pontavert, au prix de deux tués. La période du 29 mai au 3 juin fut marquée par une grande activité aérienne et de nombreux tirs d’artillerie, et surtout par le renforcement important du dispositif ennemi. Durant les nuits des 3 au 5 juin, le 94 fut relevé par des éléments de la 45e DI, afin de mettre en place un dispositif plus resserré au nord-ouest de Reims.

Commando de chasse 1Clic le grognard ---> Le 94°R.I. sur l'Aisne

 

Date de dernière mise à jour : 21/10/2022

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