7 - LE DECLIN DE L'EMPIRE

DE LA 7 ème COALITION

SAINTE HELENE - EXIL ET FIN DE VIE

LA DECHEANCE D'UN SI GRAND GENIE EST PATHETIQUE

Napoléon est déporté et emprisonné par les Britanniques sur l’île Sainte-Hélène, où il débarqua en octobre 1815, commandée d'abord par l'amiral Cockburn puis par Sir Hudson Lowe. L'Empereur est accompagné d'une petite troupe de fidèles, parmi lesquels le grand maréchal du palais Bertrand, le comte de Las Cases, le général Montholon, et le général Gourgaud.

 L'arrivée de Napoléon entraîna une augmentation sensible de la population de l'île : près de 2 000 soldats et 500 marins de la flottille de guerre, ainsi que des officiels du gouvernement britannique, accompagnés de leur famille, sans oublier la petite colonie française qui vivait dans l'entourage de Napoléon. De plus, les Britanniques, craignant un débarquement de marins français pour libérer le prisonnier, revendiquèrent l'île de l'Ascension — jusque-là inhabitée — et y établirent une garnison.

Il se consacre à l’écriture de ses mémoires qu'il dicte à Las Cases. Il essaye aussi d’apprendre l’anglais ; il reçoit plusieurs visiteurs de passage à Sainte-Hélène, qui est alors une escale importante pour tout navire contournant l'Afrique. Une fois installé à Longwood, il évite de sortir car Lowe a donné l’ordre que l’empereur doit être partout sous garde.  

 

A sainte Hélène - Longwood House   

La vallée du tombeau

       Napoléon tombe progressivement malade et s’affaiblit. Dans la seconde moitié du mois d’avril 1821, il écrit lui-même ses dernières volontés et plusieurs codicilles, une quarantaine de pages au total.

Ses derniers mots sont : « France, armée, Joséphine », ou, selon les mémoires de Sainte-Hélène : « tête… armée… Mon Dieu ! ». Nerval, dans son poème À la mort de l’Exilé, note : « Les dernières paroles de Napoléon mourant furent : « Mon Dieu et la nation française… française… mon fils… tête armée ». On ne sait ce que signifiaient ces mots. », et une version courante affirme qu’il aurait dit en fait : « tête d’armée », ce qui est bien moins énigmatique.

Napoléon meurt un samedi, le 5 mai 1821, « à 17 heures et 49 minutes », rendant ainsi « le plus puissant souffle de vie qui eut jamais agité l'argile humaine » (Chateaubriand).

Cependant, les causes de sa mort ont fait l'objet de controverses ; officiellement les médecins ont conclu à une mort des suites d'un cancer de l'estomac, mais l'hypothèse fut avancée d'un empoisonnement au trioxyde d'arsenic. Hudson Lowe, geôlier de Napoléon à Sainte-Hélène, devant son lit de mort, déclara :

« Messieurs, c’était le plus grand ennemi de l’Angleterre, c’était aussi le mien. Mais je lui pardonne tout. À la mort d’un si grand homme, on ne doit éprouver que tristesse et profond regret. »

Conformément à ses dernières volontés dans le cas où son corps ne devait pas être ramené en Europe, Napoléon fut inhumé le 9 mai près d'une source, dans la vallée du Géranium, dénommée depuis « vallée du Tombeau ». Le 27 mai, toute la colonie française quitta l'île. Dix-neuf ans après la mort de Napoléon, le roi Louis-Philippe put obtenir du Royaume-Uni la restitution des cendres de l'ex-empereur. L'exhumation du corps de Napoléon eut lieu le 15 octobre 1840, puis il fut rapatrié en France et inhumé aux Invalides, à Paris.

En 1822, l'habitation de Longwood fut cédée à un fermier qui en fit un corps de ferme, comme elle avait été avant l'arrivée de Napoléon. Durant les années qui suivirent, les visiteurs du lieu constatèrent que la maison de Napoléon abritait « moulin, silo, bottes de paille et même des chevaux. »[4]

EPILOGUE

Le retour du corps de Napoléon Ier en France en 1840 donnera lieu à des scènes de ferveur. De nouveau, la France a basculé.

Les vieux soldats survivants ont ressorti leurs uniformes la veille, bivouaquant comme au bon vieux temps autour de feux de camps, le froid est intense. Le cortège funèbre est suivi par ces vieux grognards, traînant la patte, mais d'une dignité touchante. Le maréchal Moncey, 87 ans, qui depuis huit jours suppliait ses médecins de le faire vivre encore un peu pour « recevoir l'Empereur », aura à la fin de la cérémonie cette phrase qui résume bien la pensée des fidèles : « À présent, rentrons mourir ».

Émile Marco de Saint-Hilaire publia une ''Histoire anecdotique, politique et militaire''  

À partir de 1854, l'empereur Napoléon III négocia avec le gouvernement britannique l'achat de Longwood House et de la vallée du Tombeau, qui devinrent propriétés françaises en 1858, sous le nom de Domaines français de Sainte-Hélène et gérées depuis par le ministère des Affaires étrangères. Le pavillon des Briars, première demeure de l'empereur sur l'île, fut adjoint au domaine en 1959, lorsque sa dernière propriétaire en fit don à la France.

PS_ N'oublions pas tout ce que Napoléon a entrepris pour faire de la France un pays moderne, non plus que nous lui devons la conception de la structure civile dans laquelle  régissent encore nos lois aujourd'hui. Et tant, et tant d'autres choses encore..! Il aura accompli en si peu de temps bien plus d'aucun qui ont présidé ce Pays.

N'oublions pas, non plus, le message de la révolution contre l'asservissement du corps et de l'esprit qu'il sema à travers l'Europe et qui prit racine dans bien des pays malgré toutes les coalitions qui s'y opposèrent.

   G.W.     

Commando de chasse 1Clic le Grognard ---> Préambule des coalitions

 

Date de dernière mise à jour : 23/06/2023

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