LES GUERRES DU SECOND EMPIRE

 

 

LA GUERRE DE CRIMEE - 1854-1856 (1)

LA PRISE DE MALAKOFF

LE CONTEXTE

Napoléon III, dans la tradition napoléonienne, veut une politique étrangère ambitieuse. Il la dirige lui-même, court-circuitant parfois les desseins de la diplomatie française, une haute administration composée de diplomates majoritairement monarchistes et opposés au césarisme de Napoléon III. Depuis 1815, la France est reléguée diplomatiquement aux pays de second rang. Pour Napoléon III, le travail artificiel du Congrès de Vienne, qui consacra la chute de sa famille et de la France, devait être détruit, et l'Europe devait être organisée en un ensemble de grands États industriels, unis par des communautés d'intérêts et liés entre eux par des traités commerciaux, et exprimant leurs liens par des congrès périodiques présidés par lui-même, et par des expositions universelles. De cette façon, il souhaitait réconcilier les principes révolutionnaires de la suprématie du peuple avec la tradition historique, une chose que ni la Restauration ni la monarchie de Juillet ni la Deuxième République n'ont été à même de faire. Le suffrage universel, l'organisation des nations (de la Roumanie, de l'Italie et de l'Allemagne) et la liberté de commerce relèvent pour lui de la Révolution.

Le premier objectif de Napoléon III est d'abord de redonner à la France un rôle en Europe, alors en quête d'une nouvelle organisation sous la pression du nationalisme. Il entend à la fois disloquer la coalition antifrançaise héritière du congrès de Vienne (1815), et aider à remodeler la carte de l'Europe en fonction du « principe des nationalités » : chaque peuple doit pouvoir disposer de lui-même et le regroupement en États-nations est à favoriser.

Le 94e Régiment de Ligne

1855 : l’infanterie légère est dissoute, et ses régiments sont convertis en unités d’infanterie de ligne, prenant un numéro à la suite des 75 déjà existants. Le 19e prend le nom de 94e régiment d’infanterie de ligne. Le 10 février 1855.  le 94' régiment de ligne intègre la 2e brigade (LABADIE) de la division RIRPERT.

  Il est envoyé en Crimée le 24 octobre 1855.

Alors que la France et l’Angleterre s'opposaient aux visées expansionnistes de ­la Russie contre l’empire ottoman dans la région du détroit des Dardanelles, une période de tensions exacerbées s’ouvrit bientôt autour de la défense de lieux saints à Béthléem et à Jérusalem, assurés conjointement par les Orthodoxes soutenus par la Russie et par les Chrétiens soutenus par la France. La France et l’Angleterre profitèrent de ces oppositions et décidèrent l’envoi de troupes pour contraindre la Russie à reculer.

Campagne de Crimée

Embarquées à Marseille, les troupes débarquèrent le 24 octobre 1855 à Kamiesch au sud de Sébastopol avec un effectif de 2 700 hommes. Un camp fut établi à Kasatch. Le régiment était embrigadé avec le 3ème régiment d’infanterie de marine sous les ordres du général Sol.

Grenadier du Second Empire,

 Il prit part aux opérations ce de siège pendant de longs mois dans des conditions matérielles exécrables. L’hiver fut glacial et de nombreux cas de congélation furent constatés. L’expédition avait été prévue sans souci de l’approvisionnement durable des troupes et de leur équipement pour leur permettre de faire face à l’hiver, or, les soldats étaient partis de France en tenue d’été. Les pertes dues au froid, à la dysenterie et à l’apparition du typhus furent exceptionnellement élevées pour l’armée franco-britannique, en particulier chez les Français (95 000 hommes sur 120 000) Le régiment reçu la mission d’assurer la couverture des zones de débarquement et de s’opposer aux contre-attaques russes, mais il n’eut pas à prendre part directement aux combats. Le 22 mars, le lieutenant-colonel 0livier prit la tête du 94è, suite  la nomination au grade de général du colonel de LABADIE d’AYDREN.

Sous la pression des attaques françaises (prise de la Tour Malakoff en particulier) les Russes ne purent soutenir plus longtemps le siège et décidèrent finalement l’abandon de Sébastopol après avoir entièrement incendié la ville et le port. La paix fut signée le 30 mars, entraînant l’évacuation des troupes françaises. Assurant la couverture jusqu’au bout, le régiment quitta parmi les dernières unités le 5 juillet 1856. 

Malakoff 1

Bataille de Crimée -La prise de Malakoff Malakoff

Sous la pression des attaques françaises (prise de la Tour Malakoff en particulier) les Russes ne purent soutenir plus longtemps le siège et décidèrent finalement l’abandon de Sébastopol après avoir entièrement incendié la ville et le port. La paix fut signée le 30 mars, entraînant l’évacuation des troupes françaises. Assurant la couverture jusqu’au bout, le régiment quitta parmi les dernières unités le 5 juillet 1856.

Au terme de cette longue expédition durant laquelle il avait perdu quatre cent vingt trois des siens, le 94e de ligne débarqua le 26 juillet suivant à Marseille, avant de rejoindre Saint Omer.

Commando de chasse 1

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Date de dernière mise à jour : 16/11/2022

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