SECONDE RESTAURATION

 

 

DE LOUIS XVIII A CHARLES X

 REGIME POLITIQUE DE LA FRANCE DE 1815 A 1830.

 

Elle succède aux Cent-Jours, qui avaient vu Napoléon revenir brièvement au pouvoir. Après une période de confusion, Louis XVIII revient sur le trône. Débute l'expérience d'une monarchie constitutionnelle qui essaie de recréer une unité dans le pays sur des bases héritées à la fois de la Révolution et de l'Ancien Régime. Après une période marquée par un bref retour au pouvoir des monarchistes absolutistes ultras, qui se caractérise notamment par la Terreur blanche, le régime prend de 1816 à 1820 un tournant plus libéral, sous la direction des ministres Richelieu puis Decazes.

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Louis XVIII

 Xavier de France, et par ailleurs comte de Provence (1755-1795) — est roi de France et de Navarre du 6 avril 1814 au 20 mars 1815 puis du 8 juillet 1815 à sa mort, le 16 septembre 1824, à Paris.

Issu de la Maison de Bourbon, il est le quatrième fils du dauphin Louis et frère cadet de Louis XVI, il est appelé « Monsieur » quand ce dernier devient roi. Exilé sous la Révolution française et le Premier Empire, il adopte de jure en tant que prétendant au trône le nom de Louis XVIII, l'ordre dynastique incluant son neveu Louis XVII mort en prison en 1795 (à l'âge de 10 ans) sans avoir jamais régné. Surnommé « le Désiré » par les royalistes, il revient en France lors de la Restauration qui suit la chute de l'empereur Napoléon Ier. Il est renversé durant les Cent-Jours, puis revient à nouveau au pouvoir après la bataille de Waterloo.

Durant son règne, considérant l'évolution de la France entre 1789 et 1814, Louis XVIII s'attelle à composer avec les acquis de la Révolution et de l'Empire. Ayant quitté la France, le même jour que son frère (qui fut reconnu et arrêté à Varennes), à 35 ans, il en a 58 quand son règne commence effectivement, après avoir passé 23 ans en exil1. Il « octroie » au peuple une constitution utilisant un terme d'Ancien Régime, la Charte constitutionnelle de 1814, mène une politique de réconciliation et d'oubli concernant les violences révolutionnaires en tentant de calmer la Terreur blanche. Il a dans un premier temps composé avec une chambre parlementaire « plus royaliste que le roi », la Chambre introuvable. Mais en 1820, après l'assassinat de son neveu le duc de Berry, troisième dans l'ordre de succession au trône, la Restauration prend un tournant plus dur, voire réactionnaire, que le roi laisse mener par le président du conseil Villèle. Son règne est aussi marqué par l'expédition d'Espagne (1823).

Illustration.

Charles-Philippe de France, comte d'Artois, né le 9 octobre 1757 au château de Versailles (France) et mort le 6 novembre 1836 à Görtz (Autriche), est roi de France et de Navarre de septembre 1824 à août 1830, sous le nom de Charles X.

Issu de la Maison capétienne de Bourbon, il est le septième enfant et cinquième fils du dauphin Louis et de la dauphine née Marie-Josèphe de Saxe, il est le dernier petit-fils de Louis XV et de Marie Leszczynska. Il succède à ses deux frères Louis XVI et Louis XVIII comme roi de France, étant ainsi le monarque français le plus âgé à son avènement (66 ans) comme à son décès (79 ans).

L'assassinat du duc de Berry en 1820 entraîne une réaction absolutiste des ultras, avec l'arrivée comme président du conseil des ministres de Villèle, qui mène une politique de plus en plus proche des désirs des ultras, qui se retrouvent en position encore plus favorable en 1824, à l'arrivée de Charles X sur le trône. C'est en effet sous son règne que sont adoptées les mesures les plus ancrées dans l'idéologie absolutiste, par exemple le « milliard des émigrés » mais aussi la loi sur le sacrilège religieux. La fin des années 1820 marque une opposition de plus en plus marquée de la part des libéraux. L'arrivée du ministère Polignac, résolument ultra, et les réponses inadaptées du souverain face à l'opposition entraînent la Révolution de 1830 et la mise en place de la monarchie de Juillet.

Si l'historiographie républicaine a souvent présenté la période comme un retour en arrière et une parenthèse sans grande importance, la Restauration reste un moment clé pour la France du XIXe siècle, puisqu'elle voit le pays s'initier à certaines des libertés acquises depuis la Révolution, mais aussi le développement économique du pays qui s'industrialise progressivement. La fin de la période voit également les débuts de la présence française en Algérie.

A LA MONARCHIE DE JUILLET

La monarchie de Juillet est le nom donné au régime politique du royaume de France entre 1830 et 1848. Instaurée le 9 août 1830 après la révolution dite des « Trois Glorieuses » les 27, 28 et 29 juillet 1830, elle succède à la Restauration. La branche cadette des Bourbons, la maison d’Orléans, accède alors au pouvoir. Louis-Philippe Ier n’est pas sacré roi de France mais intronisé roi des Français. Son règne, commencé avec les barricades de la révolution de 1830, est troublé par plusieurs soulèvements vite maîtrisés, républicains à Paris, légitimiste dans l'Ouest, une tentative avortée de coup d'État bonapartiste à Strasbourg, qui ne remettent guère en cause la paix intérieure.

Description de cette image, également commentée ci-après

Révolution de Juillet en 1830

 

 

La révolution de Juillet est la deuxième révolution française, après celle de 1789. Elle porte sur le trône un nouveau roi, Louis-Philippe Ier, à la tête d'un nouveau régime, la monarchie de Juillet, qui succède à la Seconde Restauration. Cette révolution se déroule sur trois journées, les 27, 28 et 29 juillet 1830, dites « Trois Glorieuses ».

 

Après une longue période d’agitation ministérielle, parlementaire et journalistique, le roi Charles X tente par un coup de force constitutionnel de freiner les ardeurs des députés libéraux par ses ordonnances de Saint-Cloud du 25 juillet 1830. En réponse, des Parisiens se soulèvent, dressent des barricades dans les rues et affrontent les forces armées, commandées par le maréchal Marmont, duc de Raguse. L'émeute se transforme rapidement en insurrection révolutionnaire.

La monarchie de Juillet, qui a été celle d’un seul roi, fait suite à la monarchie dite « conservatrice » que constitue la Restauration entre 1814 et 1830. Plus libérale que celle qui la précède, elle est marquée par une renonciation à la monarchie absolue de droit divin (absolutisme) et un louvoiement permanent entre les factions parlementaires du « mouvement » et de la « résistance ». Louis-Philippe définit lui-même sa politique comme celle du « juste milieu ». Son régime s'appuie sur un suffrage censitaire élargi, et sur la Garde nationale bourgeoise. Sa politique extérieure en demi-teinte cherche à allier le reflet du prestige napoléonien et le souci de l'équilibre européen. Cependant, il maîtrise mal les bouleversements sociaux nés de l'industrialisation et son règne s’achève en 1848 par d’autres barricades, qui le chassent pour instaurer la Deuxième République.

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Date de dernière mise à jour : 10/11/2022

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