SOUS lA SECONDE RESTAURATION

 

Le SIEGE de la CITADELLE d'ANVERS (1832)

PROLOGUE

Lorsque la Révolution belge éclata durant l'été de 1830, d'abord à Bruxelles qui se souleva pour mener une guerre de barricades, l’armée néerlandaise, chassée de la ville, dut faire face à une désertion massive des troupes des Pays-Bas du Sud.

Les soldats étaient réticents à l’idée de se battre contre le peuple dont ils étaient originaires où parmi lequel ils étaient stationnés depuis longtemps. Au total, deux tiers des troupes placées dans les provinces belges ne répondirent plus présent. Le moral des troupes restées fidèles à Guillaume Ier des Pays-Bas fut gravement entamé, alors que la révolte s'étendait à d'autres villes du pays.

L'élite des troupes néerlandaise était stationnée en Indonésie, colonie des Pays-Bas et, jusque dans ce pays lointain, des militaires d'origine belge allaient se rebeller dans les mois qui allaient suivre, lorsqu'ils apprendraient les événements de Belgique avec le retard entraîné par la lenteur des communications maritimes de l'époque[réf. nécessaire].

Alors que les Belges de l'étranger s'émouvaient, notamment en France où ils formaient des troupes de volontaires, le défaitisme néerlandais permit aux révolutionnaires belges de prendre rapidement le contrôle de la Belgique, dont l'indépendance fut proclamée sous l'autorité d'un gouvernement provisoire.

Contre-attaque française

Pour les Belges tout n'était pas encore perdu ; cependant, le 8 août 1831, le roi Léopold Ier, à peine intronisé, appela la France qui, avec l'Angleterre, s'était portée garante de l'indépendance belge. Le gouvernement belge se rallia à l'intervention française, n'attendant même pas l'accord des chambres, en principe requis par la constitution pour toute intervention militaire sur le territoire de la Belgique. Avec une célérité qui peut paraître étonnante pour l'époque, mais due à l'utilisation des télégraphes optiques, l’Armée du Nord française commandée par le Maréchal Gérard passa la frontière le jour suivant. Pendant ce temps-là, l'armée néerlandaise, aventurée jusqu'à l'est de Bruxelles, se sentait entourée par un pays hostile et craignait de devoir faire face à une guerre de guérilla, cauchemar des généraux de l'époque.

Le siège de la citadelle d'Anvers eut lieu du 15 novembre au 23 décembre 1832, faisant suite à la campagne des Dix-Jours. Il opposa les troupes néerlandaises, qui occupaient Anvers, à l'Armée du Nord, corps expéditionnaire envoyé par la France durant la révolution belge et commandé par le maréchal Gérard.

Lorsque les Hollandais se retirèrent de Belgique suite à cette courte guerre appelée campagne des Dix-Jours, ils laissèrent une garnison dans la citadelle d'Anvers, ce qui entraîna une seconde intervention de l'Armée du Nord du Maréchal Gérard qui revint avec son armée en Belgique le 15 novembre 1832, où il mit le siège devant Anvers.

Le siège de la citadelle d'Anvers eut lieu du 15 novembre au 23 décembre 1832, faisant suite à la campagne des Dix-Jours. Il opposa les troupes néerlandaises qui occupaient Anvers à l'Armée du Nord, corps expéditionnaire envoyé par la France durant la révolution belge et commandé par le maréchal Gérard.

Le siège de la citadelle d'Anvers

Le général hollandais Chassé, un ancien militaire de Napoléon, bombarda depuis le fort la ville d'Anvers à boulets rouges, mettant le feu à des centaines de maisons et faisant de nombreuses victimes dans la population civile. Cela provoqua la participation au siège de volontaires belges qui, jusque là, avaient été tenus à l'écart des combats.

Pendant ce temps là, la jeune armée régulière belge, progressivement formée et ré-équipée, s'en allait défendre les digues de l'Escaut, au nord d'Anvers, empêchant les Hollandais de les faire sauter. Il fallut 24 jours au spécialiste français des sièges, le général Haxo, pour faire céder le général hollandais qui capitula le 23 décembre, estimant qu'il avait fait une démonstration de force. 

Fichier:Citadelle d'Anvers après le bombardement de 1832.jpg

Citadelle d'Anvers après le bombardement de 1832

Alors que depuis plusieurs décennies, les tactiques de siège de forteresses à la Vauban se résumaient à la méthode des sapes et parallèles, entraînant habituellement la capitulation du fort assiégé peu de temps après que les fortifications furent percées, l'Armée du Nord eut l'idée d'employer pour l'une des premières fois des mortiers de manière massive. À la différence des canons et mousquets qui ont un tir direct (ou par ricochet), les mortiers permettent des tirs courbes qui survolent les fortifications pour bombarder directement l'intérieur d'une citadelle ou d'une ligne fortifiée.

Léopold Ier donna plusieurs canons de différents calibres à la France et le maréchal Gérard reçut une épée d'honneur offerte par le roi et le gouvernement belge en témoignage de reconnaissance. Le Monument français, sculpté en 1897 pour célébrer la mémoire des soldats français tombés pour la prise d'Anvers en 1832, se trouve actuellement à Tournai suite au refus de la ville d'Anvers d'accueillir ce monument[1].

" Le 94ème R.I. fut à nouveau honoré et y gagna une  nouvelle distinction à son drapeau."

Commando de chasse 1

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Date de dernière mise à jour : 27/10/2022

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