HOMMAGE D'UN GENERAL AUX SOUS-OFFICIERS

Chers Amis,

Je me fais le porte-parole du Général C. ASCENSI, Ancien d’Algérie au sein du régiment, aussi ancien chef de corps du 94°R.I. pour relayer l’hommage qu’il souhaite faire envers les sous/officiers qu’il a su apprécier au long de sa carrière.

Je pense que cela ira droit au cœur de certains et à d’autres aussi de se sentir considérés également à travers le regard d’un haut gradé qui sait ce qu’est la valeur d’un soldat. Sans soldats… Pas de sous/off non plus. Remercions-le d’y avoir pensé.

Voici donc ce qu’il nous dit :

«  D'un camarade de promotion, ces quelques lignes en hommage à nos sous-officiers "tombés loin de chez nous, en Afrique", comme le dit si bien un chant Légion.

J'ai souhaité vous les faire connaître … »

C.A.

‘’Hommage » »

Cela fait longtemps que je voulais parler d’eux.

Il m’a fallu un peu de temps…

Hommage à nos sous-officiers

 par LANG

« A mes yeux, vous avez abandonné les hiérarchies mortes pour rejoindre les soldats et les petits cadres, tous ceux qui se battent, les militants de base d’une armée. » Les Centurions

Hommage à ceux dont on ne parle pas. Ou alors très peu.
On parle le plus souvent de généraux, parfois de capitaines ou de colonels et de quelques lieutenants.
Peu de nos sous-officiers.

Et pourtant, nous connaissons tous des sous-officiers quatre, voire cinq étoiles.
Etoiles que l’on ne voit pas, sauf sur les décorations… Des étoiles décrochées au milieu des balles.
D’autres, loin des combats, les méritent grâce à leur dévouement exemplaire. Un dévouement auprès de leurs hommes et de leurs officiers.

Sans eux les généraux auraient peut-être moins d’étoiles…

Aujourd’hui, je pense à ces « gens-là ». Ils ne passent que par les « petites écoles ». Ou par aucune école du tout, sinon celle de la vie.
Souvent discrets et silencieux, il leur arrive de parler fort. Ce n’est pas toujours pour se faire entendre. C’est pour la bonne règle.

Alors, j’aime quand ils expriment leur silence à travers un regard ou une canette de bière tendue au milieu de la nuit noire et glacée.
Certains avaient les yeux remplis d’histoires, d’autres le regard de ces jeunes partis pour conquérir l’avenir…

Les plus anciens savaient vous apprendre le métier avec une pédagogie que l’on n’apprend pas dans les écoles…
Beaucoup, beaucoup trop, sont partis avant de passer le relais. Parfois réfugiés dans leurs souvenirs d’une autre époque que la France voulait oublier…
Ceux qui sont restés ont donné… Sans eux rien n’aurait été possible…

Combien de bières avons-nous levées vers le ciel chargé par grand froid et en attendant l’aube censée nous réchauffer ? Oui, t’en souviens-tu Chef, toi qui savait réparer un circuit hydraulique avec une tige de noisetier ! Et ton dernier coup de fil d’un lit d’hôpital, loin… loin après, pour me dire qu’avec ces poumons c’était foutu… Pas de dépannage avec les noisetiers…

Et d’autres, des visages, un regard…

Et puis, tous ceux dont on parle et qui remontent à la surface grâce à ceux qui savent les ressusciter...
Decker, Bouillet, Teler, Large, Simon, Vandenberghe, Bonnin, Sentenac…
Ils n’étaient pas tous des anges mais Saint Michel est un brave homme.

Ne pas les oublier c’est leur rendre hommage.
Nous ne les oublions pas.

Et, merci à ceux d’aujourd’hui car le passé et le présent se mélangent.
L’espace, le temps, vous le savez bien, tout cela est dérisoire.
Hier comme maintenant, sans vous, rien n’est possible…

Merci pour vos étoiles…

Le webmaster.

Guy WINGERTSMANN

PS_ Ne manquez ces  illustrations : http://la-garde-94ri.e-monsite.com/pages/les-bonnes-histoires/page.html

(en page sur ce site dans "LES BONNES HISTOIRES" L'adjudant de service)

 

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