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- GENESE DU 94°R.I.
- Le 94°RI de 1914 à 1918
- 1916 - I - VERDUN - A
8 - Le 94°R.I DANS LA GUERRE - 1914-1918
1916 - I - VERDUN - A
DOUAUMONT Dans la nuit du II au 12 mars, le Régiment monte devant Douaumont. Inoubliable vision tragique d'un paysage d'aspect lunaire: le plateau de Froideterre, où les deux artilleries déversent nuit et jour, avec rage, des tonnes de projectiles; le ravin de la Dame (appelé le ravin de la Mort), le ravin de la Couleuvre et les carrières d'Haudromont. C'est entre la côte du Poivre et le fort de Douaumont que le Régiment prend place. Et, de suite, il se met au travail sans répit, car les minutes sont précieuses. Pendant vingt et un jours, tranchées et boyaux de communication sont creusés, et fils de fers posés, en dépit de menaces d'attaques répétées, qui sont éventées ou brisées avant l'exécution. Les bombardements les plus violents font rage nuit et jour, et rendent extrêmement difficiles les liaisons et le ravitaillement. Sous la direction du Colonel Delestre, que rien ne rebute, chacun fournit l'effort maximum en toutes circons tances et les actes d'héroïsme individuel deviennent courants. (Citation du Colonel Delestre : « A peine remis d'une blessure de guerre qui lui rendait la marche difficile, a fait preuve de la plus grande énergie et donné un bel exemple en s'astreignant, presque chaque nuit, à faire, dans un terrain particulièrement difficile et violemment bombardé, la visite des organisations défensives de son sous-secteur. A pu ainsi obtenir de son Régiment, aux affaires de mars, le rendement maximum ».) - Le 12 mars, c'est le soldat Lerebourg, qui, blessé mortellement et se sachant perdu, répond à son Lieutenant qui cherche à le réconforter: « Du courage ! oh ! j'en ai, mon Lieutenant. Je n'ai rien à regretter: je sais que c'est pour le pays ! » . - Le 17 mars, c'est le soldat Ancelle, de la 2ème Compagnie, qui, envoyé aux renseignements vers l'avant, s'avance pour mieux voir malgré un violent tir de barrage, jusqu'au parapet de la tranchée occupée par l'ennemi. C'est encore le soldat Thuilliez, surnommé « Ki-Ki », qui, chaque jour, assure la liaison à découvert et n'échappe à la mort que grâce à sa petite taille, son agilité, sa présence d'esprit et un ingénieux camouflage de son invention. Quatre officiers (Commandant Corse, Capitaine de Vaussay, Sous -Lieutenants Briolet et Saunier), de nombreux Sous-officiers, caporaux et soldats sont tombés dans cette fournaise. Le Chef de Bataillon Gambert prend le commandement du 3ème Bataillon, en remplacement du Commandant Corse, tué au cours d'une inspection de son secteur. - Le 31 mars, le Régiment reçoit l'ordre de relève; mais celle-ci ne peut s'effectuer qu'en deux jours, les, 5ème , 7ème Compagnies et la C. M. 2 n'ayant pu être relevées. Le Régiment est transporté par convoi automobile à Rupt-aux-Nonains et Haironville. Ironie de la nature, mais juste récompense pour les braves survivants, de se retrouver subitement transportés, par un beau soleil de printemps, sur les rives de la Saulx, dans ces riants villages où chacun trouve l'accueil le plus cordial. Clic le Grognard ---> Verdun - I - B - 1916 |
Date de dernière mise à jour : 21/10/2022
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