LES GUERRES DU SECOND EMPIRE

 

 

LA GUERRE FRANCO-PRUSSIENNE - 1870 -187 1

 

Le contexte

Même s'il se dit de nature pacifique, Napoléon III est affaibli par ses échecs internationaux antérieurs et a besoin d'un succès de prestige avant de laisser le trône à son fils. Il n'ose pas contrarier l'opinion majoritairement belliciste, exprimée au sein du gouvernement et au parlement, y compris chez les républicains384, décidés à en découdre avec la Prusse, alors que quelques semaines plus tôt il avait hésité à s'opposer à la décision d'Ollivier de réduire le contingent militaire, et ce malgré les avertissements lucides de Thiers.

Durant l’année 1870, une crise politique internationale de grande ampleur naquit de l’absence d’héritier au trône d’Espagne : la volonté de la Prusse d’imposer un prince Allemand, alors que traditionnellement la France assurait ce rôle, tendit les relations diplomatiques.

Pour Bismarck, une guerre contre la France est le meilleur moyen de parachever l'unification allemande. La version dédaigneuse qu'il fait transcrire dans la dépêche d'Ems de la réponse polie qu'avait faite Guillaume de Prusse confine au soufflet diplomatique pour la France, d'autant plus qu'elle est diffusée à toutes les chancelleries européennes. Tandis que la passion anti-française embrase l'Allemagne, la foule parisienne, excitée par une partie de la presse, réclame la guerre.

Bien que tous deux personnellement favorables à la paix et à l'organisation d'un congrès pour régler le différend, Ollivier et Napoléon III, qui ont finalement obtenu de leur ambassadeur la version exacte de ce qui s'était passé à Ems, se laissent dépasser par les partisans de la guerre, dont l'Impératrice Eugénie, mais aussi de ceux qui veulent une revanche sur l'Empire libéral. Les deux hommes finissent par se laisser entraîner contre leur conviction profonde.

La Prusse retira sa candidature face à la pression française mais le Chancelier allemand Bismarck, cherchant un casus belli avec la France pour établir enfin l’unité de tous les états allemands autour de la Prusse, utilisa la dépêche d’Ems envoyée par l’empereur français pour monter les deux opinions publiques.

Début du conflit

La guerre est déclarée le 19 juillet 1870. L'armée prussienne a d'ores et déjà l'avantage en hommes (plus du double par rapport à l'armée française), en matériels (le canon Krupp) et même en stratégie, celle-ci ayant été élaborée dès 1866. Le régiment au sein de la 2° brigade aux ordres du général Collin, appartenait à la 2e division du général Laffont de Villers, placée sous les ordres du maréchal Canrobert (6ème corps). Le 10 août, le régiment commandé par le colonel de Geslin arriva à Metz pour participer à sa défense.

Du 15 au 17 août, le régiment fut engagé dans la bataille de Rezonville durant laquelle il essuya des pertes importantes face à Flavigny (10 officiers tués, 14 blessés, 540 sous-officiers ou soldats tués, blessés ou disparus) dues aux tirs d’artillerie et à deux charges de cavalerie des Hussards du Roi prussiens.

Puis, le 18 août, il fut mis en route pour interdire les hauteurs de Saint-Privat et eut à peine le temps d’occuper Sainte-Marie-aux-Chênes avant l’arrivée de la Garde prussienne débouchant de Monneville et de Coinville en direction d’Auboué dans un mouvement enveloppant par la droite.

LA DEFAITE DE SEDAN

Les premiers revers d'août 1870 sont imputés à Napoléon III et à Ollivier, ce qui fournit à la Chambre l'occasion de renverser le Premier ministre, à une écrasante majorité, le 9 août 1870, laissant l'Empereur seul sur la ligne de front, qu'elle soit politique ou militaire. Pendant que Napoléon III cherche « la mort sur le champ de bataille », l'Impératrice Eugénie, régente, nomme le bonapartiste autoritaire Charles Cousin-Montauban, comte de Palikao, à la tête du gouvernement. Sous la pression de l'Impératrice, Napoléon III renonce à se replier sur Paris et marche vers Metz au secours du maréchal Bazaine encerclé. Ses troupes sont elles-mêmes alors encerclées à Sedan.

Sedan

Bataille de Sedan : Au cours des batailles - Moncelle 01.09.1870

Le 2 septembre 1870, n'ayant pu trouver la mort au milieu de ses hommes, Napoléon III dépose les armes au terme de la bataille de Sedan et tente de négocier les clauses de la capitulation avec Bismarck près du village de Donchery.

Désormais captif, il assiste avec le roi Guillaume de Prusse à l'acte de reddition de l'armée française au château de Bellevue situé près de Frénois, au sud de Sedan. Pendant leur discussion, il assure qu'il n'a pas voulu la guerre mais qu'il y a été contraint par l'opinion publique, ce à quoi le roi Guillaume lui réplique que la-dite opinion avait été forgée par le ministère.

Capture de Napoléon III

Le 3 septembre 1870, l'Empereur, désormais prisonnier, quitte définitivement la France pour se rendre en Prusse et y être interné au château de Wilhelmshöheu,389. Napoléon III est le quatrième souverain français à être capturé sur un champ de bataille.

 Désormais captif, il assiste avec le roi Guillaume de Prusse à l'acte de reddition de l'armée française au château de Bellevue situé près de Frénois, au sud de Sedan. Pendant leur discussion, il assure qu'il n'a pas voulu la guerre mais qu'il y a été contraint par l'opinion publique, ce à quoi le roi Guillaume lui réplique que ladite opinion avait été forgée par le ministère.

Napoléon III prisonnier, quitte Sedan le 4 septembre 1870 pour se rendre au château de Wilhelmshöhe près de Cassel en Prusse.

Autorisé à choisir son itinéraire, il choisit de passer par la Belgique, trajet plus court et plus facile. Il se rend d'abord à Bouillon pour y loger la nuit du 3 au 4 septembre à l’hôtel de la Poste. Le 4 septembre, il se rend à la gare de Libramont (alors la gare la plus proche pour se rendre en Allemagne), où un train spécial l’attend. Durant le trajet de Bouillon à Libramont, l'Empereur visite une batterie d'artillerie pourvue de canons Wahrendorff, qui se chargent par la culasse, et dont l'armée belge a été dotée à l'instar de l'armée prussienne. Napoléon se fait longuement expliquer le mécanisme. Puis, avec un soupir, il se tourne vers sa suite : « Voilà donc, Messieurs, ce canon qui nous a vaincus… ».

À Jemelle, le train s'arrête en gare, et Napoléon rencontre son cousin le prince Pierre-Napoléon Bonapartew. Le convoi passe ensuite par Liège et s'arrête à Verviers où il loge la nuit du 4 au 5 septembre à l’hôtel du Chemin de Fer. Finalement, le 5 septembre, il reprend le train pour se rendre à Cassel.

Durant tout le trajet du château de Bellevue près de Sedan au château de Wilhelmshöhe près de Cassel, l'Empereur est accompagné par le général prussien de Boyen, aide de camp du roi Guillaume Ier de Prusse, et entre autres, le général Castelnau, son premier aide de camp. Durant la traversée de la Belgique, il est aussi accompagné par le général Chazal, commandant l’armée belge d’Observation mobilisée dès le début de la guerre.

Chute du Second Empire

Le 4 septembre 1870, à Paris, la foule envahit le palais Bourbon tandis que l'Impératrice Eugénie se réfugie chez le docteur Thomas W. Evans, son dentiste américain, qui organise sa fuite vers l'Angleterre. Le gouverneur de Paris, Louis Jules Trochu, reste passif et le régime impérial ne trouve guère de défenseurs, les soutiens traditionnels qu'étaient l'armée et la paysannerie étant trop loin, le traumatisme lié à la capitulation et à la captivité de l'Empereur trop important et la pression populaire à Paris et dans les grandes villes trop forte.

Des députés (dont Léon Gambetta et Jules Simon) se rendent à l'hôtel de ville de Paris et y proclament la République. Un gouvernement provisoire qui prend le nom de Gouvernement de la Défense nationale est alors formé.

Commando de chasse 1 Clic le Grognard ---> Le 94°R.I. Dans cette guerre franco-prusiènne de 1870

PS_ Ces extraits concernant le second Empire  ont pour source Wikipédia.

Le webmaser : G.W.

 

Date de dernière mise à jour : 11/11/2022

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