« À partir de 1959, une politique officielle des regroupements est systématisée de manière administrative sous la tutelle d’une inspection générale des regroupements de population instituée en novembre 1959 ».L’ensemble des habitants est alors « placé » sous la protection de l’armée française, ou d’un maghzen (troupe de supplétifs musulmans engagés sous contrat de 6 mois) si le regroupement se fait à proximité d’une SAS. « Pour le FLN, le soutien de la population lui est indispensable pour légitimer son action, mais il lui est également vital pour la survie physique de ses troupes combattantes.
Peu nombreux et n’apparaissant que fugitivement et exceptionnellement le jour, les combattants de l’ALN ont besoin, la nuit en général, de l’aide des villageois pour organiser des sabotages (destructions des ponts, de poteaux électriques, de vergers…) et aussi pour être nourris et soignés. » Les unités de l’ALN (Armée de libération nationale) se voient donc progressivement interdire une zone définie.Extrait d’un télégramme attribué au chef de la wilaya IV et envoyé à Tunis en décembre 1959 : « Les Français poursuivent le regroupement de la population, tarissant l’impôt et le ravitaillement. Il faut agir sur l’opinion publique pour exiger le retour des habitants » Ce procédé qui consiste à « vider certaines zones de ses habitants, en déplaçant des populations vers des centres de regroupement et en détruisant les villages » constitue donc une arme de guerre efficace pour les Français, lorsqu’il est mené de manière raisonnée.
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