Témoignage Capit.C.GIRARD -

 

Le Capitaine C GIRARD témoigne sur l’engagement du commando L134

Au putsch d’Alger (Il a terminé sa carrière comme général de briqgade)

 

 General claude girard- Pour certains, cette lettre apportera quelques éclaircissements sur un épisode vécu par le Commando en plein dans l'histoire du moment

 - Après l'échec du putsch d'Alger où nous sommes montés, sous la conduite du  Commandant GUIZIEN, Chef du 2 ème bataillon, vous le savez certainement, celui-ci  a été  arrêté et mis au arrêts dès notre retour à Edgar Quinet.

 Je me souviens tout particulièrement de cette "épopée", car je me retrouvais, en tant que Sergent appelé, Chef de la 3 ème section Harkis suite, en tremplaçement le sergent/chef TETIARI, resté au poste en protection. Et davantage  du breafing où, en tant que Chef de section, je me suis retrouvé pour apprendre les raisons de notre participation aux évènements. Je me souviens que le Commandant avait interrogé le Capitaine du regard en me désignant, sur le fait de ma présence.  Le capitaine l'avait  assuré de la  responsabilité qu'il assumait de mon engagement que je prenais à ce moment-là.   

 Le Commandant nous avait entraîné à Alger, pour manifester à la tête des Harkis, à l'encontre des accords d'Evian, qui ne tenaient aucun compte de leurs statuts ni de leur sécurité après le retrait de la France en Algérie. On sait trop ce qu'il  est advenu d'eux et comment   près de 150 000 d'entre-eux ont disparus dans des conditions particulièrement atroces et odieuses.

Et dire que nous sommes obligés de supporter la visite en France d'un BOUTEFLIKA et subir ses déclarations moralistes de repentance !

Voici le courrier de témoignage que le Capitaine GIRARD a adressé pour, en quelque sorte, dédouaner le Commandant GUIZEN : Voici la transcription des 3 pages en format PDF scannées en format Jpeg et mise ci-dessous sur cette page: 

« La garde »

94 ème Régiment d’Infanterie

Témoignage écrit du Capitaine Claude Girard

Commandant la 5 ème Compagnie du 2/94 RI

Affecté depuis le mois de décembre 1960 au II ème bataillon du 2/94 RI, j’avais appris à connaître et à aimer le Commandant GUIZIEN ; Il était pour moi un chef mais aussi un ami, presqu’un père dont les conseils et les ordres étaient fidèlement exécutés.

Il savait que ses harkis le vénéraient et faisait toujours son possible pour les aider et les protéger. Ma compagnie compte 90 Harkis ; il venait souvent à Aïn Mimoun pour les voir. Il y avait déjà dans ce village regroupé, 5 Harkis morts au service de la France et le Commandant GUIZIEN aurait voulu que l’on puisse s’intéresser plus activement aux veuves et aux enfants de ces 5 harkis. Lui-même n’hésite pas, lors de sa permission à emmener en France le jeune KOUCHAR, fils d’un Harki mort au combat, KOUCHAR Mohamed.

Il voulait que cet enfant chaouïa connaisse ses propres enfants et que ces derniers sachent qu’il ne peut y avoir de différence entre un petit chaouïa et un petit français. Le Commandant GUIZIEN se faisait une joie d’offrir un séjour en France au jeune KOUCHAR et lorsque cet enfant revint au village après son séjour auprès de la famille du Commandant GUIZIEN, il fut envié par tous les autres petits chaouïas.

Souvent le Commandant me parlait de la fidélité de ses Harkis qu’il ne voulait pas abandonner comme furent abandonnés nos partenaires en Indochine. Il aurait aussi voulu que les jeunes français d’Algérie se portent volontaires pour nous aider à briser la rébellion. Comme tous les officiers ils savaient que nos Harkis avaient choisi la lutte contre les rebelles et qu’ils ne feraient jamais défaut lors d’un accrochage !

Lorsque le Commandant GUIZIEN emmena ses Harkis à Alger, il voulait principalement montrer aux français de cette ville, que dans les Aurès la lutte contre les rebelles était surtout menée par les Harkis. Il espérait qu’à la suite de cela, de jeunes français d’Alger seraient volontaires pour participer à cette lutte.

Le Commandant GUIZIEN n’aurait jamais pu prendre les armes contre la France. Il était resté l’exemple même de l’officier chevaleresque sacrifiant sa famille et sa santé au service de sa Patrie.

Pur hasard, en ce jour où j’écris, un de mes vieux Harkis (5 ans de service) vient d’être évacué sur un hôpital. Il ne voulait pas partir avant d’avoir vu son Capitaine. Qu’on le veuille ou non, l’officier s’attache à de tels hommes et le Commandant GUIZIEN le savait mieux qu’un autre. C’est pourquoi je lui conserve intacte mon admiration, car il n’a pas agi au nom de la politique mais au nom de ses fidèles chaouïas des monts de l’Aurès.

  A Aïn Mimoun  -  Le 16 juillet 1961. -  Le Capitaine Claude GIRARD .

PS_ Cette réalitéa été déniée de manière incompréhensible de la part de responsables rançais qui sont allé se prosterner devant la stèle du FLN à Alger, accusant l'armée française de ''crimes envers l'humanité'' ???

Le Webmaster Guy WINGERTSMANN.

LA LETTRE DE TEMOIGNAGE DU CAPITAINE C. GIRARD

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Date de dernière mise à jour : 03/05/2025

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