SECHER Colonel

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Témoignage du colonel SECHER

D'abord aspirant à la 4e compagnie de Djellal, puis sous-lieutenant, chef de section à la 3e compagnie du 1/94 au poste de Seiar, le plus au sud de l'implantation du régiment, de novembre 1960 à juillet 1961, j'ai vécu la journée relatée dans l'article joint. Je vous donne quelques précisions sur le début de cette journée restée dam la mémoire de ceux qui y ont participé.

Un livre « Les Compagnons de Taberdga » a été écrit par le capitaine Richard Marillier, commandant de compagnie du commando de chasse L133 du 1/94, à propos de son unité. Cet ouvrage relate notamment des faits qui se sont déroulés au 1/94 pendant les journées du putsch d'Alger en avril 1961. L'article du Bled 5 5 joint concerne la journée du 24 avril (voir page 155). Un film, Les Déracinés "d'André Teisseire, terminé ei: 1975 a été tiré de ce livre.

Le 24 avril 1961, à 6 h 30 du matin, à la surprise des sentinelles, un sergent-chef Fellagha se présente au poste pour se rallier et signale le reste de sa bande. Les rescapés de cette bande sont passés à environ 2 kilomètres du poste et sont supposés rejoindre une zone montagneuse au nord-ouest très difficile à pénétrer. Leur objectif est d'accompagner quatre cadres de l'ALN dans les Beni Melloul, au sud des Aurès. Le capitaine Girardot, commandant de compagnie, étant en permission en métropole, le sous-lieutenant Goubert, assurant l'intérim, informe immédiatement le PC du bataillon. Et sans attendre, il lance la harka de la 13e compagnie et deux sections à la recherche de la bande dans la direction supposée de son parcours et de sa zone refuge. Un Piper vient survole: la zone.

Dans F après midi, 6 fellaghas sont aperçus par le Piper et la 4e compagnie venant de Djellal. Vers 13 h 00, la 4e compagnie accroche ainsi que notre harka commandée par le sergent-chef Hinnerbles, et maintienne"! le contact. Avec ma section, marchant au bruit du canon, je rejoins la harka, à peu près à 2 kilomètres au pas ce gymnastique. La bande est quasiment encerclée par les éléments des 4e et 13e compagnies, mais bien abritée dans une mechta et des rochers.

Par rotations, interviennent Piper, Alouette, avions de chasse, avec tir de roquettes, largage de napalm (après ce matraquage, je serai complètement sourd pendant plus de 48 heures). Le contact est maintenu avec les « fells » jusqu'à l'héliportage et l'assaut du commando L133. La suite est relatée dans le livre ce Richard Marillier, avec la mort du sous-lieutenant Dominique Magon de Saint Elier et du harki Goundi.

Le 1/94 eut donc deux morts et quatorze blessés. Bilan adverse : vingt et un rebelles tués, deux prisonniers, dix huit armes de guerre récupérées dont un fusil mitrailleur. Une cinquantaine de valeurs militaires avec citation seronl attribuées aux grognards du 1/94.

                          

Date de dernière mise à jour : 26/05/2022

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